Portée en écharpe ou dans les bras, allaitée… Mademoiselle J. a passé les 2 – voire les 3 – premiers mois de sa vie sans toucher le sol ou presque. Un maternage proximal qui répondait alors à ses besoins.

Et puis, ces dernières semaines, à mesure qu’elle prenait de l’assurance et acceptait d’être posée, j’ai commencé à m’interroger : et si cela avait entravé son développement moteur ? Je veux dire : pas facile d’apprendre à bouger, à se retourner, à avancer, quand on est sans cesse contenue… Sans compter que je culpabilisais un peu car la pédiatre m’avait conseillé de la mettre sur le ventre plusieurs fois par jour pour l’aider à se muscler, et clairement on était bien loin des 3 fois 10 minutes recommandées !

Bref. Comme depuis sa naissance, j’ai encore douté.

Ce qui est drôle, c’est que je ne me suis jamais posé ce genre de questions avec les aînées. Peut-être était-ce dû à la prématurité, et donc au fait qu’elles n’entraient pas « dans les cases » ? Quoi qu’il en soit, elle a beau être mon 3ème enfant, avec elle, je doute beaucoup. Parfois pour rien. Car finalement, samedi dernier, le 23 mai, à quelques jours de fêter ses 5 mois, elle s’est retournée pour la première fois ! Toute seule, comme une grande ! Oh bien sûr, je m’y attendais quand même un peu (j’étais même plutôt pressée d’ailleurs). Cela faisait quelques jours que, lorsqu’elle était couchée sur son tapis, elle levait les jambes en l’air, essayait de se mettre sur le côté sans vraiment réussir à pivoter. Et puis, il aura suffit que je détourne le regard 3 minutes pour la retrouver sur le ventre ! Un petit exploit qu’elle a réitéré une seconde fois dans la soirée ! J’en ai même sauté de joie !

Depuis, on ne l’arrête plus ! Elle se retourne systématiquement dès qu’on la pose sur son tapis, pousse sur ses mains pour se redresser et commence même à attraper quelques jouets quand elle est sur le ventre.

Prochaine étape : apprendre à revenir sur son dos !