Depuis la naissance de Mademoiselle J., c’est un peu les montagnes russes. Il y a des hauts et des bas. Des jours avec et des jours sans.
Aujourd’hui fût plutôt un jour sans. Un de ceux où j’ai eu envie d’aller probablement plus vite que la musique que me souffle mon bébé. Un de ceux où j’ai l’impression d’atteindre les limites de ma maternité…
Aujourd’hui fut un jour où j’ai voulu qu’elle fasse la sieste dans son lit et plus sur mon sein. Parce que je ne veux plus passer 6h par jour vissée à mon canapé, dans l’impossibilité de bouger. Parce que j’ai aussi besoin d’avoir du temps, pour mes grandes comme pour moi.
Alors cet après-midi, on a essayé de la coucher dans son lit. D’abord PapaPouce, puis je l’ai relayé. Elle a lutté, pleuré, pendant 30 minutes. 30 longues minutes de détresse. Pour toutes les deux. J’ai fini par la mettre au sein pour l’apaiser. Elle a beaucoup tété, comme pour reprendre de l’énergie après cet épisode douloureux. Entre deux sanglots, elle s’est finalement endormie sur moi. Et moi, j’ai eu envie de pleurer. Je me suis sentie minable, coupable. Coupable d’avoir voulu mettre de côté ses besoins. Coupable d’avoir finalement cédé et d’avoir mis de côté les miens.
Et ce soir je suis fatiguée. Démoralisée par cette ambivalence de la maternité dans laquelle je n’arrive toujours pas à conjuguer nos besoins et harmoniser nos envies. Démoralisée par le sentiment d’échec récurrent qui me tenaille.
Heureusement, demain est un autre jour. Espérons que j’arrive à le rendre meilleur.

Demain est un autre jour. On fait comme on peut ne culpabilise pas
😘
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