Durant tout ma grossesse, j’ai eu cette image erronée qui dit que l’allaitement est simple, facile, presque inné. Dans ma tête, ça ne pouvait que fonctionner et j’ai vite déchanté ! J’aurais bien aimé qu’on me dise que ça pouvait aussi être compliqué… J’ai affronté de nombreuses choses auxquelles je n’étais pas préparée. Aujourd’hui, j’en suis persuadée : c’est avant tout le manque d’informations aurait pu signer la fin de mon allaitement.
Je n’étais clairement pas assez informée de toutes les difficultés qu’on peut rencontrer lorsqu’on se lance dans l’aventure allaitement. Car oui, pour moi, c’est une véritable aventure ! Si pour certaines la route semble simple, pour d’autres, ça ressemble plus à un parcours du combattant, avec des obstacles à franchir. Il faut juste le savoir, être bien armée pour s’y préparer. C’est ce qui m’a manqué.
Je n’ai pas pu assister à la rencontre allaitement proposée par ma maternité puisque j’étais alitée mais je n’avais pas non plus l’impression de rater quelque chose d’essentiel, toujours dans l’idée que mon allaitement ne pouvait que bien se passer. C’est finalement lorsque j’ai été confrontée aux difficultés que je me suis entourée de professionnels formés à l’allaitement et que j’ai lu. Beaucoup lu. En particulier le site de La Leche League sur lequel j’ai toujours trouvé réponse à mes questions. Mais pas que. Je me suis aussi beaucoup appuyé sur l’expérience d’autres mamans allaitantes via les réseaux sociaux.
Et ce fut clairement salutaire ! Pour accepter que je n’étais pas seule déjà. Qu’on est finalement bien plus nombreuses qu’on ne peut le croire à avoir galérer pour l’allaitement (même si le sujet semble tabou ?). Pour comprendre aussi que certaines choses sont normales, physiologiques : les tétées à rallonge dûes à mon REF (réflexe d’éjection fort), la hausse d’activité (et donc de la demande du sein !) en soirée et ce phénomène intense de tétées groupées qui en découle.
Je n’avais d’ailleurs jamais entendu parler des tétées groupées avant d’allaiter mon bébé. C’était assez déroutant au début, fatiguant. Je ne comprenais pas, j’avais l’impression de manquer de lait, de ne pas pouvoir la satisfaire. Alors j’ai lu. On m’a expliqué. Et le jour où j’ai accepté que c’était comme ça, qu’entre 18h et 22h j’allais passer mon temps à l’allaiter, mes soirées ont été davantage apaisées.
Un exemple parmi d’autres qui démontre que, même si ça ne résout pas tout, une fois qu’on est informé.e, il est plus facile d’accepter ce qu’on considérait jusque là comme une difficulté. De trouver en soi la force pour y faire face, de trouver les clés pour aller au-delà et continuer, jusqu’à ce que tout aille mieux. Et qu’il n’est finalement jamais trop tard pour se renseigner ! (Et si c’est valable pour l’allaitement, ça l’est pour de nombreuses autres choses dans la maternité !).