Il y a quelques années déjà, j’avais écrit cet article sur mon allaitement. Sur la façon dont tout ne s’était pas passé comme je l’avais imaginé.Ce qui est drôle, avec le recul, c’est que j’ai presque les mêmes envies, les mêmes rêves. Comme une évidence.

Allaiter mon bébé à la demande, profiter de ces moments magiques rien qu’à nous, donner du surplus au lactarium de Rennes (qui est quasi à sec !)… Me faire accompagner aussi, pour ne pas réitérer l’expérience ratée précédente ! Eventuellement tirer mon lait, dans la mesure où cela ne compromettrait pas mon allaitement (je suis un peu moins sûre là-dessus).

Il y a bien UNE différence par contre. A l’époque, en plein post-partum, à peine trois mois après mon accouchement, je décidais amèrement d’arrêter de tirer mon lait. J’écrivais alors :

Je ne sais juste pas ce que je ferais avec mon prochain bébé. Si j’ai toujours envie d’allaiter, je n’ai pas envie de lui donner un « traitement de faveur » et de partager plus avec lui que ce que je n’ai partagé avec mes filles.

C’est en relisant ces mots un peu douloureux que je réalise combien je me sentais coupable à l’époque, de ne pas avoir réussi à allaiter mes filles. Et comme j’ai parcouru du chemin pour me dire que, sans hésiter, sans culpabiliser, cette fois-ci j’allaiterais ! Et que ce ne sera pas un « traitement de faveur », ni une trahison vis-à-vis de mes filles. Ce sera juste comme ça, parce que je l’ai décidé. Parce que chaque grossesse est différente, et la relation à chacun de mes enfants l’est forcément aussi. C’est tout.