26SA+3 : contractions et menace d’accouchement prématuré

Dimanche dernier, j’ai été hospitalisée en urgence, pour MAP. Menace d’accouchement prématuré. Il faut dire que mon utérus avait décidé de faire des siennes… A 26SA+3, soit moins de 6 mois de grossesse, c’était pas vraiment le bon moment pour me jouer des tours !

A 21h30, après un week-end en famille pas des plus reposants, j’ai commencé à ressentir des contractions. Rien de d’inquiétant jusque là : depuis un peu plus d’un mois je ressens des contractions le soir, une fois couchée. Une ou deux, pas plus. Mais cette fois-là, j’ai vite senti que c’était différent. Par réflexe, j’ai commencé à les compter, avec les recommandations de la sage-femme en tête : jusqu’à 20 contractions, pas d’inquiétude.

J’ai arrêté de compter à 20. Il est environ 22h donc ça faisait déjà 30 minutes que je contractais à intervalle régulier. Pas des contractions douloureuses, mais quand même désagréables. J’ai appelé PapaPouce et lui ai demandé de m’apporter du spasfon. Finalement, inquiets, nous avons fini par appeler le 15 qui m’a envoyé une ambulance. Les filles dormaient déjà et il était inenvisageable de les laisser seules à la maison. 45 minutes plus tard, j’arrivais donc aux urgences. Seule. Stressée. Et toujours avec des contractions non-douloureuses mais régulières (toutes les 2 minutes quand même !).

La sage-femme qui m’a accueillie n’était pas particulièrement aimable et après avoir raconté pour la 3ème fois de la soirée ce qui se passait (d’abord une fois au médecin du 15 puis une seconde fois aux ambulanciers), on m’a installée dans une salle de pré-travail. Il est déjà près de 23h15. La maternité était l’air calme ce soir là, et ce fut une chance pour moi ! La sage-femme des urgences est ensuite venue se présenter. J’ai raconté mon histoire une quatrième fois : des contractions non douloureuses mais régulières depuis 21h30. Pour le coup, elle était bien plus gentille que l’autre, même si à plusieurs reprises elle m’a grondé quand j’ai expliqué avoir fait un peu de route ce week-end (un aller-retour de 600km, soit près de 7h de route en 48h). D’après elle, c’est probablement ce qui a déclenché mes contractions !

Elle m’a posé un monitoring, qui a rapidement confirmé les contractions. Quelque part, ça m’a rassuré : quand je suis allée à la maternité pour les filles, je ressentais des contractions « dans le dos » et le monito ne montrait pas grand chose. Aussi, j’avais à la fois peur pour mon bébé et peur de ne pas être prise au sérieux. Sauf que vu la courbe qui s’imprimait, là, il n’y avait aucun doute !

Vers 23h50, on a donc commencé un premier protocole pour tenter de calmer mon utérus et d’arrêter les contractions : un comprimé d’adalate toutes les 20 minutes. Paraît que c’est efficace, d’après la sage-femme. Sauf qu’au bout d’une heure, aucun changement. Toujours autant de contractions. Alors, j’ai continué à enchaîner les comprimés, jusqu’aux 6 prises autorisées. Toujours rien. Je vois alors la gynéco de garde, notamment pour vérifier l’impact des contractions sur mon col. Par chance, il est encore long (43mm) ! Pas de risque immédiat donc, mais la priorité reste de stopper les contractions.

On me place alors sous perfusion. C’est aussi l’occasion de faire un prélèvement sanguin. J’ai aussi entre temps eu droit à une analyse d’urine et un prélèvement vaginal, histoire de vérifier qu’il n’existe pas la moindre inflammation qui pourrait expliquer mes contractions. Par mesure de précaution, on m’injecte également des corticoïdes pour faire maturer les poumons de mon bébé, qui risque d’arriver un peu trop tôt… A ce moment, il est un peu plus 2h du matin et j’apprends que je dois rester sur place au moins durant les prochaines 48h : le temps d’un second traitement et, surtout, d’attendre la seconde injection de corticoïdes,  24h après la première.

Le second traitement, du tractocile (sous perfusion donc), se fera en plusieurs étapes. Une première seringue, réglée pour être injectée au pousse-seringue durant 1h, suivie d’une seconde seringue durant 7h. Entre les deux, on m’installe dans une chambre (seule !) de la maternité. Il est donc 3h30 du matin quand je peux enfin me reposer un peu (ou du moins essayer !). Il faut dire que le tractocile, pour le coup, c’est super efficace et peu après avoir été perfusée, les contractions ont fini par se calmer, puis s’arrêter. J’ai dormi un peu moins de 3h cette nuit là (merci le petit-déj’ servi à 7h !) et je ne suis pas au top de ma forme. Mais je n’ai plus de contractions. J’ai l’impression que le spectre de l’accouchement prématuré s’éloigne… Mais je ne suis toujours pas complètement sereine.

Après un monitoring plat et la fin de la seconde seringue, la sage-femme de la maternité décide donc d’arrêter le tractocile, tout en me laissant perfusée, au cas où. Il est 8h du matin. Sauf que 3h plus tard, rebelote. Je ressens de nouveau des contractions. Toujours pas douloureuses, mais à nouveau régulières, toutes les deux minutes. Le monitoring confirme… Alors c’est reparti pour du tractocile, pendant 17h cette fois (en plusieurs seringues de nouveau) ! Soit 24h de tractocile au total pour tenter d’arrêter le pré-travail. Les sages-femmes et la gynéco se veulent cependant rassurantes : au bout de 24h, il est très rare que les contractions reviennent et comme mon col a une bonne longueur, l’accouchement prématuré n’est pas une option envisagée !

Au final, je suis restée hospitalisée un peu plus de 4 jours, du dimanche soir jusqu’au jeudi après-midi. Il aura fallu sortir « l’artillerie lourde » (24h de tractocile) pour stopper durablement les contractions, puis de nouveau de l’adalate en traitement de soutien (un premier comprimé après l’arrêt du tractocile puis 2 autres à 12 et 24h d’intervalles) avant l’arrêt total de tout traitement le mercredi matin. Les contractions n’ayant pas repris, j’ai donc pu sortir après 24h d’observation.

Si j’ai été bien entourée par les sages-femmes et gynéno de la maternité durant tout ce temps (et PapaPouce qui a passé une bonne partie de ses journées avec moi !), j’ai eu du mal à dé-stresser durant mon séjour. Encore aujourd’hui, à la moindre sensation bizarre, j’ai peur que les contractions ne reprennent. La pédiatre de la maternité m’a donné comme objectif de tenir jusqu’à 34 SA minimum, la gynéco jusqu’à 37 SA, histoire d’éviter toute prématurité.

Maintenant, je dois continuer à me reposer (j’ai quand même le droit de me lever pour aller aux toilettes / me doucher / manger) avec interdiction de prendre la voiture pendant au moins 15 jours et le passage d’une sage-femme à domicile durant les deux prochains mois.

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10 réflexions sur “26SA+3 : contractions et menace d’accouchement prématuré

  1. Maeva dit :

    Bonjour, merci pour votre témoignage. Et du coup comment s’est terminée votre grossesse?
    Les co tractions sont elles revenues? Grossesse à terme?
    Merci pour votre retour. 🙂
    Maeva

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    • Claire dit :

      Bonjour, oui les contractions sont revenues. Même protocole 1 mois plus tard avec à nouveau hospitalisation, tractocile et cette fois adalate en continu jusqu’à 37SA. Ma petite est finalement née à 39SA (après déclenchement car poche des eaux fissurées mais pas de contraction cette fois 😅)

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