Ce matin, comme à peu près tous les jours, j’enfile un jean, un pull, mes baskets à paillettes puisque le soleil daigne nous honorer de sa présence… Du mascara, un peu de rouge à lèvres et – soyons fou ! – ce matin je fais l’impasse sur l’anticerne (en vrai, je marque assez peu les cernes… c’est assez frustrant d’ailleurs, même quand je suis au bout de ma vie, j’ai jamais vraiment l’ai fatiguée !). Je jette un dernier coup dans le miroir de l’entrée, je sors de chez moi, puis encore un dans le miroir du hall de l’immeuble.

C’est là que ça m’a frappée. Un peu comme apparition. Faut dire qu’il est drôlement slim ce jean. Et pourtant je l’adore. Pour sa coupe, son confort, et l’allure qu’il me donne. Malgré mes grosses cuisses. Et puis, a la réflexion, j’adore aussi le tregging – encore plus moulant que moulant, genre collant ! – que j’ai acheté il y a quelques semaines. Pour les mêmes raisons ! Malgré mes poignées d’amour.

C’est là que j’ai réalisé que c’est exactement le genre de fringues que je n’aurais jamais osé mettre il y a quelques années. Ni même penser acheter. Tout en jalousant secrètement les nanas dans la rue qui, elles, pouvaient se le permettre. Et aujourd’hui, je m’y sens juste hyper bien, à l’aise, et mes jeans un peu larges ont peu à peu disparus de mes tiroirs.

Moi, qui me suis toujours battue avec mon corps (surtout depuis ma grossesse), avec mon image, celle que je (me) renvoyais… Quel choc !Serais-je en train de me réapproprier mon corps, petit à petit ?