Fatigue intellectuelle et besoin de déconnecter…

Je vous en ai déjà parlé : j’ai eu du mal à me mettre dans le rythme de la rentrée. Presque 6 mois plus tard, et malgré les vacances de Noël, c’est toujours aussi vrai. Et c’est d’autant plus déprimant que la période la plus chargée au boulot arrive bientôt et que je n’ai plus un jour de congé avant… l’été prochain. Autant vous dire que ça va devenir très difficile !

Le plus dur dans tout ça, c’est cette fatigue intellectuelle qui s’installe peu à peu. Mon corps, j’arrive encore à le gérer et tant que mes jambes me porteront, c’est que ça va. Mais mon cerveau, lui, à toujours eu ce côté incontrôlable qui commence à me peser. Ce qui a pu souvent – et c’est encore le cas à bien des occasions – être un atout commence par devenir un genre de handicap. Après 30 années, je n’ai toujours pas trouvé le bouton OFF. Je ne sais pas déconnecter.

J’ai toujours été comme ça. Assez calme en apparence mais une vraie pile électrique de l’intérieur. Même posée sur mon canapé, mon cerveau ne cesse de divaguer. Et je fais souvent plusieurs choses à la fois, c’est ce qui me permet de canaliser ma pensée. Pas que ce soit pathologique – rassurez-moi je ne suis pas la seule dans ce cas ?! – mais ça en devient très fatiguant à la longue.

Pour vous dire, tous les matins, je me lève avec une chanson dans la tête. Hier « Prince Ali » (oui c’est bien lui !), ce matin « Quelques mots d’amour ». Et ça change dans la journée. En moins de 2h de temps ce matin, Michel Berger a déjà laissé place au petit canard en pyjama. Le silence ? Connais pas. Ma tête est un jukebox permanent, doté d’une improbable playlist qui ne s’arrête jamais de tourner. En boucle. À peine lorsque j’écris ces mots. Je crois d’ailleurs que l’écriture est la seule activité qui me permette de « me reposer ».

Alors j’écris. J’essaye de trouver des astuces pour soulager ma tête trop pleine. Sauf que, en plus de ça, je suis du genre psychorigide. J’aime que les choses soient faites à ma façon, en temps et en heure. J’ai du mal à déléguer et je me sens souvent obligée de repasser derrière la personne à qui j’ai confié une tâche (aussi minime soit-elle). Au boulot, ça passe plutôt inaperçu. Mais à la maison, j’imagine à quel point ça doit être agaçant. D’ailleurs, je m’agace moi-même. Sauf que c’est comme ça. Et une fois l’habitude installée, difficile de sortir de ce fichu cercle vicieux. Si bien que lorsque je demande de l’aide, elle tarde à généralement à venir. Du coup, je m’attelle moi-même à la tâche. Et finalement, je comprends qu’on ne m’aide pas plus puisque je finis par le faire de toute façon. Sauf que je n’en peux plus.

Je n’en peux plus qu’on se repose sans arrêt sur moi pour la moindre chose. Oui, je suis capable de penser à tout (ou presque), mais j’aimerais aussi pouvoir reposer mon esprit en lâchant du lest. Être sure que lorsque je dis quelque chose à quelqu’un il va le faire, le retenir, et pouvoir sortir cet élément de ma tête une bonne fois pour toute. Y faire de la place.

Parfois, je me sens comme une armoire trop pleine, dont les tiroirs débordent, mais dont on ne peut pas se résoudre à jeter la moindre chaussette ayant perdu sa jumelle « au cas où ». Et ben je suis pareille. Je dis quelque chose puis je le garde en tête, au cas où, si jamais la personne oublie. Ce qui ne manque pas d’arriver une fois sur deux, sachant que je suis de toute façon derrière pour assurer (tu le vois le cercle vicieux là ?).

Bref. Je suis épuisée et je m’épuise toute seule à vouloir tout contrôler, mais sans avoir l’impression de pouvoir changer quoi que ce soit. Comment on fait déjà pour casser les habitudes et repartir de bon pied ?

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3 réflexions sur “Fatigue intellectuelle et besoin de déconnecter…

  1. Sev dit :

    Oh que je te comprends!
    Des pistes: lâcher prise et accepter que quand c’est quelqu’un d’uatre qui fait, ce sera forcément différent (plus facile à dire qu’à faire), yoga et méditation.

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    • Claire dit :

      J’ai déjà essayé le yoga mais je trouve ça super chiant en fait… C’est pas du tout pour moi :/ J’ai besoin de quelque chose qui bouge sinon je m’ennuie et du coup, je divague encore plus ! :p La méditation, j’essaye le soir dans mon lit avant de dormir mais je crois que je ne suis pas trop douée non plus car je finis toujours pas penser à un truc au lieu de faire le vide… Pas facile !

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