Est-ce qu’elles auront les yeux verts comme Papa et les cheveux clairs comme Maman ?

Dès que mes puces se sont installées dans mon ventre, on a joué au jeu des probabilités. Vous voyez surement de quoi je parle, je crois qu’on y a tous joué ! Avec pour tous presque le même espoir : que nos enfants aient les yeux bleus (ou clairs, de manière générale). Mais pourquoi ?

Parce que la rareté fait la beauté ? Alors autant dire qu’on est tous gagnants à ce jeu là : chaque oeil, chaque iris est différent. Il n’en existe pas deux pareils. Même chez des jumeaux monozygotes (la probabilité de trouver 2 iris identiques est de 1 sur 10 puissance 72 ! Je vous laisse chercher…).

Dans tous les cas, dans la famille Pouce, nous n’avons pas dérogé à la règle. Avec un papa aux yeux verts et une maman aux yeux noisette (avec même une légère hétérochromie centrale à droite, qui fait que cet oeil est plus jaune que l’autre), on avait de grandes chances d’accéder au graal : donner naissance à des enfants aux yeux clairs. Il faut dire que de mon côté, mon père ayant lui aussi les yeux bleus, à nous deux, Papa Pouce et moi, comptabilisons trois gênes clairs et un gêne foncé (en simplifiant hein !). Si j’en crois les statistiques, nous avions même une chance sur deux !

Et puis les filles sont arrivées.

Comme tous les bébés, à la naissance, leurs yeux étaient bleus. Bleus foncés, avec le blanc de l’oeil plutôt bleu lui aussi. Puis les couleurs se sont affirmées : leurs yeux sont restés bleus. Leur blanc est devenu bien blanc. A l’âge de 8 mois, la pédiatre me confirmait qu’il y avait de grandes chances pour que ce soit leur couleur définitive. Elles ont donc les yeux bleus. Un peu foncés, mais bleus quand même. Papa était fier, Papé aussi, lui qui n’a réussi à transmettre ses yeux bleus à aucun de ses trois enfants !

Et puis le temps est passé, et les choses ont évoluées. Vers leurs 18 mois, de bleus foncés, ils sont passés à gris. Comme ma grand-mère. Et aujourd’hui, à deux ans passés, je suis tout simplement incapable de dire de quelle couleur ils sont tellement c’est variable selon le temps et la saison, la luminosité…

Et puis, dans le fond, est-ce que c’est vraiment important ?