Mes filles sont plutôt du genre fusionnelles. Logique pour des jumelles, mais quand même. Il n’y a pas un instant où elles ne pensent pas l’une à l’autre. Encore ce matin, les premiers mots de Doudouce ont été pour demander où(*) était sa soeur en voyant (sentant ? car il faisait encore bien noir dans la chambre !) son lit vide.
Si l’une d’elle réclame son doudou, l’autre va immédiatement chercher leurs deux doudous. Si je donne un gâteau à l’une, je sais qu’elle va forcément en réclamer un pour sa soeur. Voire même donner à sa soeur celui que je viens de lui tendre puis m’en demander un pour elle-même.
Bien sur, c’est adorable. Ces petits moments ont le don de me faire fondre. Je suis fière et heureuse de la relation qu’entretiennent mes jumelles. Mais il y a un mais.
Le revers de la médaille, c’est qu’elles ne savent pas s’occuper de leurs fesses ! Impossible de gronder ou d’expliquer une chose, même importante, à l’une, sans que l’autre ne rapplique. Ce qui a pour effet de me faire perdre le peu d’attention que j’avais réussi à capter. Impossible d’être sérieuse avec l’une sans que l’autre ne fasse le pitre (= répéter à sa soeur ce que je dis en m’imitant). Impossible de me concentrer sur le bobo de l’une, car l’autre veut à tout prix la soigner. Impossible de manger en paix car si l’une a fini son assiette et en réclame, il faudrait aussi en redonner à l’autre qui n’a pas encore fini. Et quand je demande une chose à l’une, c’est souvent l’autre qui répond.
Ça peut paraître anodin, mais ça m’a surtout frappé quand Doudouce qui se balançait sur sa chaise pour la énième fois a fini par tomber à la renverse, avec la chaise (forcément, elle est attachée sur son réhausseur). Plus de peur que de mal au final (j’ai quand même failli mourir d’une crise cardiaque), elle ne s’est même pas cognée ! Mais le temps que je reprenne mes esprits, que je m’assure qu’il n’y avait rien de grave et que je rassure Doudouce, Mimine tournait et piaillait dans mes pattes sans discontinuer. Inquiète probablement, mais surtout très envahissante sur le moment. Impossible de l’ignorer et impossible de lui faire comprendre que ce serait bien, là maintenant, qu’elle reste calme à côté de moi, pendant que je m’occupe de sa soeur.
Comment on fait déjà, pour se dédoubler ?
(*) Doudouce a la varicelle, elle est restée à la maison avec moi. Mimine est partie à la crèche avec Papa.
Une réflexion sur “Jamais sans ma soeur jumelle”