A la crèche, il y a deux groupes pour les enfants : les « petits » et les « grands ». Quand les filles ont fait leur rentrée en crèche en septembre dernier, à l’âge de 8 mois, elles ont donc été dans le groupes des petits. Pas si petits que ça d’ailleurs car c’étaient alors elles les plus jeunes. Il n’y avait pas d’autre bébé et la plupart des enfants marchaient déjà (sauf un en fait, mais ça n’a pas duré !).

Elles ont donc été souvent chouchoutées par les éducatrices et les copains-copines, beaucoup embêtées aussi (un peu moins maintenant qu’elles se déplacent). Et elles ont beaucoup évolué : elles ont appris des chansons et font les « chorégraphies » avec les mains, elles ont appris à manger seules, assises sur une chaise à leur taille, à table avec les autres…

Alors, quand j’ai demandé dans quel groupe elles seraient l’an prochain, la réponse qu’on m’a donnée m’a un peu foutue les boules.

En septembre prochain, après l’été, elles seront encore dans le groupe des petits. Sauf que cette fois, à 20 mois, elles seront les plus grandes. Et ça m’inquiète un peu.

D’abord parce que tous leurs copains-copines seront dans le groupe des grands. Il n’y aura avec elles que des nouveaux enfants. Ça risque d’être difficiles pour elles, de perdre leurs compagnons de jeux, surtout qu’elles s’entendent très bien avec certains (notre petit voisin notamment !). Bon, je sais que les enfants sont des êtres très sociables, elles se feront d’autres copains et puis, les autres seront pas très loin, mais quand même. Et moi aussi je suis habituée à leurs copains, je connais leur prénoms, leurs parents… Et puis, elles ont été habituées à recevoir davantage d’attention. Maintenant, elles ne seront plus la priorité car il y aura plus petits qu’elles. Bon, d’un côté, c’est pas plus mal, ça les aidera peut-être à s’autonomiser un peu ?

Mais surtout, ce qui me fait peur, c’est le manque de sollicitation. J’ai tendance à penser qu’actuellement, en voyant les plus grands faire des choses, elles apprennent davantage car elles essayent de les imiter. Elles sont parfois frustrées de ne pas y arriver mais ça les tire vers le haut. Sauf que là, il n’y aura plus personne « en haut ». Que des tous petits… Déjà qu’elles ne sont pas particulièrement en avance pour le langage par exemple, j’ai peur que ça ne les fasse régresser. Au tout du moins qu’elles n’évoluent plus autant qu’avant…

Alors que faire ?