C’est le genre d’envie qui vous prend comme une envie de pisser (amis de la poésie, bonjour). Comme ça, sans prévenir !
Moi, ça m’a pris ce matin, en sortant de la gare St Lazare. En arrivant sur la place quasi vierge de monde ce matin, j’ai juste eu envie de m’échapper. De courir loin du boulot. D’aller flâner dans les rues inondées du soleil du matin. De faire les boutiques POUR MOI. Boire un café en terrasse en regardant les passants, sans songer à l’heure qu’il est. Profiter de la vie, simplement.
Et c’est là, en luttant contre ces pulsions en en entrant dans le bus bondé que la réalité m’a claquée au visage. Malgré les vacances, malgré le changement d’air, je suis toujours aussi fatiguée, lassée.
Au final, cette semaine de vacances pourrait se résumer en un enchainement de mercredis. Même si, bien sur, je n’ai pas eu à faire à manger pour nous adultes (merci Maman !) et le ménage se limitait à passer le balai après le petit-déj/déjeuner/goûter/diner des filles. Pour autant, j’ai manqué de vrais moments A MOI. Le temps a été moyen, nous avons quand même pu faire quelques promenades en famille, manger au restaurant… Nous sommes même allés au cinéma DEUX FOIS Chéri et moi. Pour autant, c’était trop court. C’était trop « comme à la maison ».
Toujours des couches à changer, des nez à moucher, des bébés à occuper (et à emmener chez le médecin !), des jouets à ranger. Jamais 5 minutes pour se poser… Peut-être qu’elles étaient un peu perturbées, mais leurs siestes n’ont jamais duré plus d’1h, peut-être 1h30 max pendant toute cette semaine. Juste le temps de manger pour nous, et puis rien d’autre. Elles ont été très en demande de nous (de moi !) pendant 7 jours. Matin, midi, soir, la nuit.
Moi qui attendait ces vacances avec impatience, je suis encore plus fatiguée et presque soulagée de rentrer. Parce que je sais que mes filles vont retrouver leurs copains et copines à la crèche, qu’elles pourront jouer toute la journée, sans être limitées par mon impatience ou ma fatigue. Même si elles ont pleuré ce matin quand Chéri les a laissées, je sais que ça leur fera du bien de retrouver leurs petites habitudes et qu’elles seront encore plus heureuses de nous retrouver ce soir ! Je sais que leurs nuits (et les miennes) retrouveront un semblant de sérénité.
Mais moi, ce qui me ferait du bien, c’est de partir loin. Ou humeur,pas d’ailleurs. Mais juste de partir seule. D’avoir du temps pour moi. Pour retrouver le plaisir de profiter de mes filles à chaque instant.
Le mot de la fin ? J’avais posé mon vendredi 15 pour enfin faire mes examens médicaux le matin et profiter l’après-midi… Manque de bol : la crèche fait le pont.
Une réflexion sur “Une envie de s’évader…”