[Les jeudis éducation] A propos de la fessée

Les Jeudis éducation

La fessée, sujet brûlant d’actualité qui revient régulièrement sur le devant de la scène. Il y a le clan des « anti », il y a les adeptes et il y a les entre-deux, les indécis…

Pour ma part, j’ai jusque là toujours eu tendance à me dire qu’une fessée (quand elle est méritée) ne fait de mal à personne. Parce que c’est comme ça que j’ai été éduquée. Pour autant, je n’ai pas l’impression d’avoir été maltraitée. Il y a ceux qui pensent qu’une fessée c’est la porte ouverte à toute sorte de dérives. C’est probable, mais pas systématique.

La question est alors de avoir QUAND une fessée est-elle méritée ? Pour le moment, je n’ai pas vraiment la réponse à cette question. En fait, depuis que je suis maman, je me vois difficilement lever la main sur mes filles (j’ai déjà du mal à « corriger » le chat quand il fait une grosse bêtise alors mes bébés de ma vie…). Peut-être parce qu’elles sont encore petites ? Ou peut-être parce que finalement, l’idée d’une éducation sans fessée fait son petit bonhomme de chemin dans ma tête ?

Et pourtant, j’ai tendance à voir le côté positif de la fessée, la voir comme un moyen d’exprimer sa colère, quand notre patience atteint ses limites. Il suffit juste de ne pas se tromper de cible.

Moi qui suis plutôt du genre impulsive, il m’arrive d’être assez violente. Quand je perds patience (de plus en plus facilement depuis que je suis maman, le stress et la fatigue aidant), j’ai besoin d’évacuer cette rage. C’est instinctif, presqu’animal. Je peux même casser des choses par colère (pas des assiettes, c’est trop cliché, mais je claque les portes par exemple) et le regretter ensuite. Il y a probablement des gens qui sont capables de gérer leurs émotions sans recourir à la violence, d’autres non… Alors, pourquoi ne pas se réserver le droit de frapper pour évacuer (mais pas sur son enfant) ?