Notre séjour à la maternité – épisode 2 : l’unité kangourou

Pour lire l’épisode 1 (l’unité de néonatalogie) c’est par ici.

Les six chambres de l’unité kangourou étaient donc toutes occupées. Il fallait juste qu’une maman libère la place. En redescendant dans ma chambre, j’ai de nouveau demandé aux soignantes qu’elle était la probabilité qu’une maman s’en aille et me cède sa place… Personne ne savait.

Et puis, après le déjeuné, nous sommes remonté Chéri et moi voir nos filles pour leurs deuxième séance de soins. Sur place, au bout de quelques heures, nous avons appris par l’une des infirmières que Twin1 allait descendre en unité kangourou, une maman était prête à partir ! Joie. Larmes. Chéri est parti déménager mes affaires, pendant qu’on préparait ma fille. On a débranché les dernières machines et c’était parti ! J’avais quand même un petit (gros) pincement au coeur de laisser ma deuxième ici, toute seule, mais j’étais trop heureuse. Car ça voulait dire que je ne rentrerais pas à la maison sans mes bébés.

J’ai découvert en arrivant dans l’unité une chambre immense, plus grande que ma chambre double du service des grossesses à haut risque. Tout semblait neuf ou presque. Il y avait un vrai petit coin pour laver et chabger bébé, une salle de bain attenante pour moi (immense aussi) et une grande TV (avec canal + ! et gratuitement contrairement à l’autre service où il fallait payer pour regarder la TV). On a installé ma fille dans un petit lit chauffant à côté de moi.

L’infirmière puéricultrice est venue nous rencontrer et nous expliquer le principe de l’unité : créer le lien mère-enfant, le peau-à-peau fréquent, l’aide mise en place de l’allaitement… J’ai passé ma deuxième nuit à la maternité avec ma fille dans les bras, plus sereine. Mais mon bonheur n’était pas complet car mon autre amour était encore là-haut, branchée à toutes ces machines. Ses difficultés respiratoires étaient plus sévères.

Nous avons ensuite passé, Chéri et moi, la semaine à alterner nos temps de visites entre ma chambre et l’unité de néonat’. Quand il était en haut avec Twin2, j’étais en bas avec Twin1, et vice-versa. Nous n’attendions qu’une chose, que mon bébé nous rejoigne, sa soeur et moi. Et nous culpabilisions. Quand j’étais avec l’une, je culpabilisais de ne pas être avec l’autre. Impossible de profiter tant que nous n’étions pas réunies. Alors, chaque jour nous demandions comment cela évoluait. Les infirmières se voulaient rassurantes. Plusieurs fois nous avons cru que c’était bon, elle respirait seule désormais, mais la pédiatre de l’unité de néonat’ était plus réservée. On a découvert que ma fille avait un reflux, elle vomissait beaucoup et grossissait moins.

La pédiatre de l’unité kangourou, elle était prête à l’accueillir. Tout s’est décidé au bout d’une semaine. Mes parents, qui habitent dans le sud (donc loin) arrivait pour nous voir. Grâce aux gentilles infirmières et puéricultrices, ma deuxième puce à eu l’autorisation exceptionnelle de passer la journée avec nous dans ma chambre, avec sa couveuse et ses machines. Grosse surprise pour mes parents. Quand ils sont arrivés, j’avais mes deux bébés dans les bras, bien calés sous mon pyjama.

Mes bébés et moi, enfin réunies

(Ne faites pas attention à ma tête, j’avais accouché il y a quelques jours à peine…)

Après cette journée, nous ne pouvions nous résoudre à quitter notre fille, à la laisser remonter toute seule là-haut. Alors on me l’a laissée pour la nuit, sous la surveillance de ses machines. Puis on l’a débranchée au petit matin. Ça y est. C’était définitif, elle allait quitter pour toujours l’unité de néonat’. Là, j’étais enfin heureuse.

Par la suite, nous sommes restées deux semaines de plus en unité kangourou.

Episode 3 à venir : le bilan.

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